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Dans le parcours de la combattante après un cancer du sein, il y a une douloureuse période transitoire. Celle durant laquelle les patientes expérimentent le vide physique, entre l’ablation du sein et une éventuelle reconstruction chirurgicale. Et, pendant des mois, des années ou même à vie pour certaines, elles compensent en glissant dans leurs soutiens-gorge des prothèses externes. Banales et standards, roses passe-partout. Souvent importées d’Allemagne et pas vraiment du même poids que l’autre sein.
Le professeur Charlotte Vaysse, chirurgienne spécialisée au CHU sur le site de l’Oncopole de Toulouse, où quelque 300 mastectomies sont pratiquées tous les ans, connaît bien ces « grosses asymétries » qui entraînent « des douleurs dorsales » chez ses patientes, sans parler des dégâts psychologiques d’une esthétique au rabais. Alors quand en 2016, Léonarda Sanchez, a toqué à sa porte pour lui présenter la prothèse externe « personnalisée » de sa start-up, « ça m’a paru comme une évidence », confie la praticienne.
Couleur de la peau, du mamelon, poids… du sur-mesure
Car la prothèse Meavanti de la start-up New Team, conçues à Saint-Jory dans la banlieue de la Ville rose, pousse loin le sur-mesure, pour les bonnets B comme F ou G. Elle copie notamment la couleur de la peau pour que le décolleté soit raccord. « Elle tient même compte de la forme et de la couleur du mamelon, détaille Charlotte Vaysse. Et les écarts de poids sont infimes, alors qu’ils peuvent atteindre jusqu’à 200 grammes avec des prothèses standards ». « Elles sont biocompatibles et brevetées et nous les fabriquons dans un délai de dix jours », ajoute Leonarda Sanchez, l’inventrice autodidacte entraînée dans cette aventure par la détresse de plusieurs de ses amies atteintes d’un cancer du sein.
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